
La réforme de la formation professionnelle
Dans la continuité de la réforme de 2014, la loi “Avenir Professionnel” a pris effet le 1er janvier 2019 et bouleverse le domaine de la formation professionnelle. On fait le point sur les différentes mesures et ce qui a changé depuis janvier.
L’objectif de la réforme de la formation professionnelle
Votée le 5 septembre 2018 à l’initiative de Muriel Pénicaud, la réforme de la formation professionnelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2019.
Le but ? Former davantage de Français, en simplifiant le dispositif et en les accompagnant.
En effet, la précédente réforme de 2014 avait remplacé le Droit individuel à la formation par le Compte personnel de Formation : de nombreux salariés avaient ainsi arrêté de se former. Le baromètre Cegos de 2017 a révélé que moins de la moitié des salariés a identifié une formation éligible par le CPF, et seulement 34% en ont suivi.
La réforme de la formation professionnelle en 12 mesures
- Le Compte Personnel de Formation (CPF) de tous les salariés est crédité de 500€ par an pour choisir leurs formations en toute liberté ;
- 800€ par an sont octroyés aux salariés non qualifiés, pour leur permettre de changer de catégorie professionnelle ;
- Tous les salariés à temps partiel, majoritairement des femmes, disposent de plus de droits ;
- Le CPF de transition apporte plus de droits pour des formations longues ;
- Les formations sont facilement accessibles et évaluées en toute transparence ;
- Le conseil en évolution professionnelle est relancé pour mieux accompagner les salariés ;
- Les demandeurs d’emploi ont davantage accès aux formations ;
- Les TPE et PME bénéficient d’une solidarité financière de la part des grandes entreprises pour faciliter l’accès de leurs salariés à la formation ;
- Les entreprises ne paient plus qu’une seule cotisation : la “cotisation formation professionnelle”, sans augmentation, au lieu de deux ;
- La “cotisation formation professionnelle” est automatiquement collectée par les URSSAF, ce qui simplifie les démarches administratives des entreprises ;
- La construction du plan de formation est fortement simplifiée ;
- L’innovation pédagogique est libérée et encouragée ;
- Le bilan de compétences est confirmé.
Les questionnements des professionnels
Yveline Pouillot, secrétaire générale du cabinet GMBA, soulève une interrogation quant à l’application de cette réforme : le passage du CPF en euros risque de rendre plus difficile l’accès aux formations, à cause d’un crédit insuffisant.
De même, les critères de validation des formations éligibles aux CPF sont restrictives, ce qui entraîne un marché des formations éligibles au CPF très fermé. La certification dans le cadre de cette réforme confirmera-t-elle cette tendance ou permettra-t-elle plus d’ouverture ?
Le seul enjeu qui importe pour RH Mobilité, cabinet conseil de proximité, est de continuer à proposer des formations sur-mesure et de qualité aux entreprises.
Enquête RH : Les effets de la réforme de la formation professionnelle
Quels sont le ressenti, les espoirs ou encore les interrogations des RH concernant la nouvelle réforme de la formation entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2019 ? Quels impacts et quels changements cette réforme entraîne-t-elle sur leur profession ? TopFormation dresse un état des lieux en publiant sa grande enquête RH réalisée auprès de plus de 200 entreprises (TPE, PME, Grandes Entreprises) et issues de tous les secteurs.